Visite du préfet dans les Baronnies

Mercredi 11 octobre, le nouveau préfet de la Drôme Thierry DEVIMEUX, est venu rencontrer les élus et les entreprises du territoire

Cette visite était organisée par le sous-préfet Monsieur Philippe NUCHO et ses services, accompagnés par les services de la CCBDP qui ont lancé les invitations officielles aux différentes communes et partenaires, en lieux de cette visite.

Première étape : Saint-Auban-sur-Ouvèze et l’entreprise BONTOUX

La délégation était composée de Monsieur le sous-préfet Philippe NUCHO, Monsieur le conseiller régional Didier-Claude BLANC, les conseillers départementaux du canton, Madame Pascale ROCHAS et Monsieur Pierre COMBES, le président de l’intercommunalité, Monsieur Thierry DAYRE, le président de la Conférence des Maires du territoire de la CCBDP, Monsieur Michel GREGOIRE, la commission permanente de l’intercommunalité, et l’attaché parlementaire de Madame la sénatrice.

La délégation a été accueillie dans les locaux de la société BONTOUX en présence de son directeur Virgile DESFOSSES et Madame Véronique CHAUVET, Maire de Saint-Auban-sur-Ouvèze, ainsi que des élus municipaux. Après quelques mots pour présenter la commune de Saint-Auban-sur-Ouvèze, Véronique CHAUVET a évoqué le projet communal d’installation de panneaux photovoltaïques pour répondre aux enjeux écologiques et a rappelé l’attractivité, la dynamique de cette partie du territoire, en terme d’entreprise, comme la société BONTOUX, ce qui implique un besoin de logement supplémentaire.

Ensuite la parole a été donné au Directeur des opérations et du digital, Virgile DESFOSSES pour présenter l’entreprise et emmener les élus visiter le site. En passant par les ateliers de productions, de la distillerie à l’extraction, la délégation a pu visiter le laboratoire et ainsi connaître les prochaines innovations du groupe.

L’entreprise BONTOUX en quelques lignes : BONTOUX SA est une société familiale et indépendante qui s’est développée au fil du temps et au travers de 4 générations toutes animées par la même vocation : la passion du naturel et le goût de l’excellence. Le commerce des fleurs de lavande remonte au 15ème siècle dans la région de Haute Provence. L’histoire de BONTOUX a démarré en 1898 avec la distillation des huiles essentielles. Aujourd’hui forts de plus de 120 ans de savoir-faire dans la production d’huiles essentielles et d’extraits naturels, le groupe BONTOUX a développé une expertise approfondie du naturel et est reconnu comme un acteur majeur des matières premières aromatiques

Seconde étape de cette immersion à Buis-les-Baronnies

Au terme de cette visite, la délégation s’est rendue sur la commune de Buis-les-Baronnies où le Maire Sébastien BERNARD, a accompagné le groupe sur le marché traditionnel en présentant les différents travaux et dossiers que l’Etat et les partenaires financiers mènent ensemble.

La délégation s’est ensuite dirigée vers la Maison Familiale Rurale (MFR) où un déjeuner de travail était prévu et proposé par les jeunes apprentis de cette école présidée Gilberte BREMOND, qui en a exprimé la genèse, les projets et l’activité à Monsieur le Préfet.

Au cours de ce déjeuner, plusieurs questions ont été posées par les élus en direction de Thierry DEVIMEUX. Etaient présents : Philippe NUCHO, sous-préfet, Didier-Claude BLANC, Conseiller régional, Michel GREGOIRE, Président de la Conférence des Maires, Christelle RUYSSCHAERT, Vice-présidente de la Communauté de Communes en charge du SCoT et du PCAET, Pierre COMBES, Maire de Nyons et conseiller départemental, Alain FRACHINOUS, Maire de Séderon, Sébastien BERNARD, Maire de Buis-les-Baronnies et Vice-président de la CCBDP, Éric RICHARD, Maire d’Aubres et Vice-président ainsi que les autres élus présents.

Les échanges ont été dynamiques, directs et précis, en phase avec les attentes, les constats, et les incohérences ressenties par les élus du territoire des Baronnies en Drôme Provençale entre le pragmatisme Rural et la mécanique administrative. Les sujets ont été nombreux, la problématique de l’eau, de la loi ZAN et la ruralité, avec des réalités de dossiers portant interrogation sur certaines communes, comme par exemple les PLU à Montbrun-les-Bains, Séderon ou autre, pour accompagner avec raison mais de façon concrète, le nécessaire confortement et développement de village Bourg centre du bassin de Vie au Cœur de la Ruralité des Baronnies.

Dernière étape à Nyons pour faire découvrir le savoir-faire des entreprises locales

La délégation s’est ensuite rendue à Nyons pour la visite de la Cave Coopérative Oléicole et Viticole Vignolis où elle a été accueillie par le Maire de Nyons Pierre COMBES, le président de la Cave Coopérative Serge ROUX ainsi que le premier vice-président Patrick FLORET.

Serge ROUX a rappelé l’histoire de cette coopérative et ses particularités. Elle fête d’ailleurs ses 100 ans d’existence et l’année prochaine les 30 ans de l’AOP (Appellation d’Origine Protégée). Le président a évoqué les réalités de situation de la branche viticole et oléicole, avec leurs difficultés et, avec sa double casquette, coopérative de Nyons et vice-président du Cellier des Dauphins, les difficultés particulières de la filière viticole. Il a d’ailleurs souligné, avec prudence, la bonne santé de la branche Olive, même si la niche AOP de Nyons est fragile comme l’a explicité la directrice de la coopérative Anne LAURENT. La visite s’est poursuivie dans l’espace muséographique Vignolis.

Et présenter les projets d’aménagement de la ville

Pierre COMBES s’est ensuite rendu avec le Préfet Thierry DEVIMEUX devant le parc aquatique Nyonsoleilado, avant de se rendre à pied vers la Scourtinerie, accompagnés par les élus du territoire. En chemin, le Maire a pu aborder la création de ce grand parc arboré au cœur de Nyons qui fait la jonction entre le centre-ville et la promenade de la Digue. Cet espace est conçu comme un « lieu traversant » du quotidien tout autant qu’un espace de loisirs. Cette reconquête offre un ensemble paysagé, un « poumon vert » dans le centre-ville. Le projet répond à des critères esthétiques (de square urbain), environnementaux (de biodiversité) et sanitaires (lutte contre le phénomène d’îlot de chaleur, confort hygrométrique et formations végétales non allergènes).
Dans le projet d’aménagement urbain, la promenade de la Digue (entre le pont de l’Europe et la Maison de Pays), fera prochainement l’objet d’une évolution spatiale. La bande de stationnement sera partiellement végétalisée et la voie de circulation redimensionnée, permettant ainsi l’écoulement et l’infiltration naturelle des eaux de pluies. Un large trottoir (planté) en partie nord améliorera le confort et la sécurité des piétons. Ce chantier comprend également le renouvellement des réseaux d’eau potable, la refonte des cheminements piétons, des voies de circulation, des espaces de stationnements, des accessoires de voirie (barrières de sécurité, panneaux indicateurs et de signalisation, éclairage public, etc.) ainsi que la plantation de plus de 50 arbres à tiges alignés (80 au total avec le parc arboré).

L’aménagement des quartiers du Pont Roman, de la Maladrerie et des Clos rentre dans un vaste projet de réhabilitation de quartiers situés au nord-est de la ville lancé au printemps 2021. L’objectif est de garantir confort et sécurité pour les piétons et automobilistes du secteur, tout en valorisant le patrimoine existant afin de soutenir l’activité économique et touristique. Il fera l’objet de plusieurs chantiers successifs, organisés sur près d’un an et demi, destinés à renforcer l’attractivité de ce secteur de Nyons.

La valorisation de ces quartiers culturels et créatifs offre des perspectives d’un développement économique et touristique pour la ville. L’accès au restaurant Le Bistrotteur, à la fabrique de Scourtin La Scourtinerie, aux ateliers d’art des 3 Platanes et au camping des Clos notamment, sera facilité et sécurisé. Le patrimoine urbain qui y sera mis en valeur renforcera l’attrait des lieux.

La Scourtinerie et la mise en valeur du patrimoine nyonsais

En arrivant à la Scourtinerie, dernière étape de la journée, la délégation a été accueilli par Sophie VILLENEUVE, l’arrière-arrière petite fille du fondateur qui a rejoint les effectifs en 2014 et qui assure ainsi la succession au sein de cette fabrique artisanale unique en France. Elle a donc présenté dans le détail l’histoire et la vie de cette entreprise familiale.

L’atelier de tissage, ce sont 11 machines, toutes conçues par la famille Fert, et dont la plus ancienne encore en activité date de 1900. La plus récente date quant à elle des années 1960. Ce sont également 4 artisans scourtiniers qui tissent au quotidien et finissent à la main les scourtins qui seront vendus soit sur place à la boutique, soit expédiées en Europe et dans le monde entier.